GRÉMILLE ou PERCHE goujonnière Gymnocephalus cernua (Linné),
1758 - Percidés Autres noms communs et locaux
: acerine, cérine, cerne, chagrin, entrecri,
glou, goujon perchat, goujonnée, gremeuille,
gremillat, gremillet, greuillet, grimau, grimon, hérétique,
ogier, perche gardonnée, perche à goujon,
perchot, percot, roi Nom étranger : pope
(GB)
 DESCRIPTION La Grémille a un dos bombé,
un front large et un museau mousse. Le dos et les flancs
sont vert-gris parsemés de tâches noires
; les nageoires caudale et dorsale portent des macules
sombres alignées. L'opercule est terminé
par une épine dure, le préopercule est
finement dentelé. La partie antérieure
de la nageoire dorsale est soutenue par 12 à
16 rayons épineux et la partie postérieure
par il à 16 rayons branchus. Le corps est souvent
recouvert de mucus épais. Taille : de 10
à 30 cm BIOLOGIE La grémille vit
généralement en bancs dans les eaux profondes
des grands cours d'eau, des lacs et des lagunes. La
période de reproduction débute en Avril-mai,
les ovules (40 000 à 100000 par femelle) sont
pondus en rubans, prés des rives, sur les pierres
et la végétation. L'incubation dure de
10 à 12 jours. ORIGINE ET DISTRIBUTION Originaire d'Europe centrale
et orientale la grémille est d'abord cantonnée
aux départements de l'est de la France. Elle
gagne dés le début du 19ème siècle
le bassin de la Seine (Seine, Aube, Yonne) et de la
Loire (Vallot, 1837 ; Valenciennes, 1848 ; Ray, 1851;
Marchand, 1897). A la faveur des canaux son aire
de répartition s'étend : Moselle, Orne,
Nied, Meurthe, Seille, Sarre, Meuse, Chiers, Somme,
Rhin, Doubs, et Rhône (Blanchard, 1866 ; Gehin,
1868). En 1925, elle est encore inconnue dans le Sud-Ouest
(Chevey, 1925) alors que Spillmann (1961) la signale
en Bretagne, dans le Puy de dôme, l'Allier, le
Cher, la Haute-Vienne, et le Tarn (où elle a
été introduite). Yvernault (1972) signale
sa présence en Charente-Maritime. Kiener (1985)
la cite dans la Durance, l'Arc, et les canaux d'Aix
en provence. PÊCHE Elle se capture sur des
lignes destinées au gardon et au goujon. La grémille
ne mord que sur des esches animales et se nourrit essentiellement
au fond.
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